Saviez-vous qu’en hébreu, Ilan (אילן) signifie « arbre » et qu’il existe une fête des arbres dans le calendrier hébraïque ? Cette fête, célébrée au début du printemps, est nommée Tou bi-Chevat (ט״ו בשט) ou hamichah asar bi-Chevat (חמישה עשר בשבט), le « 15 de Chevat » dans le calendrier hébraïque. Tou (ט״ו) est la contraction des lettres Tèt (ט), de valeur 9 dans la gematria hébraïque, et Vav (ו), de valeur 6, soit 15. Chevat est le onzième mois du calendrier religieux juif (vers janvier-février soit en Israël la période des premiers frémissement du printemps). Elle est aussi appelée la fête de Roch ha-chanah la-ilanot (ראש השנה לילנות), le « Nouvel An des arbres ». Cette date fixait chaque année la limite de la dîme prélevée sur la récolte des arbres fruitiers en faveur du Temple de Jérusalem. Tou bi-Chevat survécut à la destruction du Temple en 70 de notre ère et à la disparition de la dîme et devint au sein de la diaspora juive une fête mémorielle qui rattachait les juifs par leurs racines à la Terre Sainte. De nos jours, cette fête symbolique est devenu une fête écologique : des milliers d’arbres sont plantés le jour du Nouvel An des arbres en terre d’Israël, notamment par les écoliers.
Dans la mystique juive, les hommes sont comme des arbres que la terre nourrit par leurs racines et que la lumière du ciel fortifie par leurs frondaisons. C’est l’arbre des Sefirot (ספירות) de la Kabbale, réceptacle des énergies divines.
Parce que l’arbre est un symbole de vie et de mémoire, et donc d’identité, L’ARCAD s’engage a planter des arbres pour les victimes du 07 octobre 2023 ainsi que pour les juifs assassinés en France.
L’ARCAD a décidé de planter son premier arbre de mémoire en hommage à Ilan HALIMI, non seulement à cause de la symbolique de son prénom mais surtout parce que l’arbre planté à Epinay-sur-Seine à sa mémoire a été récemment profané et détruit. Ne faut-il pas voir dans cet acte la volonté de tuer Ilan une seconde fois ? Malgré cette évidence, la justice n’a pas eu le courage de reconnaître dans cette exaction un acte antisémite ! Pour les bourreaux antisémites la mort d’un juif ne suffit pas, sa mémoire même leur est insupportable et pour cause…elle leur rappelle chaque jour leur ignominie.
Détruisez un seul arbre mémoriel et nous feront pousser une forêt.
L’ARCAD
Les arbres de mémoire de La Réunion
